Salut, et bienvenue !

Salut, et bienvenue !

Je me suis longtemps posé des tas de questions sur la vie, sur ma vie. A me creuser les méninges.

Après un certain temps passé sur terre, j’ai trouvé des réponses à quelques unes de mes interrogations. Pourtant, la vie me semblait recéler bien plus de mystères que je n’avais d’explications.

Balançant continuellement entre insatisfaction et satisfaction, je ne trouvais qu’une détente provisoire, avant que quelque chose ne cloche.

Un désir profond et continuel me turlupinait : trouver comment faire pour être satisfait tout le temps. Totalement épanoui.

L’idée m’est finalement venue, après moult recherches d’informations auprès de mes pairs, de demander au premier concerné ... Moi.

Et si je discutais avec moi- même, qu’est-ce qu’il en ressortirait ?

Qu’est-ce qu’il aurait à me dire ?

C’est sur cette interrogation que débutèrent ces monologues avec Soi …

lundi 29 février 2016

Episode 5 : Perfection




Moi : Salut Toi ! Me revoilou !!!

Soi : Et Moi itou !

Moi : Je n’ai pas relu ce qu’on a écrit la dernière fois. Je ne sais pas du tout si c’est clair, si c’est construit …

Soi : Pourquoi diable voudrais-tu que cela soit construit ?
Je te sais déjà en train d’échafauder une théorie, d’essayer de faire un plan. Tu veux être compris par tes lecteurs potentiels ?

Moi : C’est un peu ça, oui …

Soi : Si tu le permets, Je vais te dire directement, concrètement, ce qui va advenir.

Moi : Ah oui ? Tu peux faire ça ? Comme un voyant ?

Soi : C’est ça ! Comme un voyant ! Sauf que là, Je vais te parler, non pas de ton futur, mais du présent. Puisque ton avenir n’est rien d’autre que Mon présent !

Sans t’en rendre compte, tu tentes d’esquiver la spontanéité du présent en espérant vivre un futur, hypothétique par définition, qui puisse te satisfaire. En l’occurrence, être compris.

Moi : Esquiver le présent ?... Oui, peut-être … J’ai un peu de mal à avoir confiance en ma spontanéité. J’ai toujours envie de faire les choses comme il le faut. C’est comme un devoir d’être parfait, en toutes circonstances.

Soi : Te rends-tu compte à quel point c’est énorme comme pression ? Rassure-toi, tu n’as plus besoin de t’infliger ça !

Moi : Bonne nouvelle. Parce que ça me fatigue … et j’ai tendance à ne plus savoir qui je suis.

Soi : C’est vraiment magnifique, là où tu nous emmènes !

Moi : Ah bon. Tu trouves ?

Soi : Oui ! Entend bien ça : c’est tout à fait logique, que tu veuilles être parfait, puisque tu sais que tu l’es déjà, en profondeur. Quand tu es en symbiose avec Moi, tu es en communion avec la perfection que tu es, que Je suis.

Ce qui te pose problème est de vouloir l’être, en restant à la surface des apparences. Là où tu t’estimes jugé.

Pour être du bon côté de la balance, tu te juges toi-même. Du coup, tu ignores Ma perfection au profit du « Qu’en diras-t-on ? ». Tu t’autocensures sans même le savoir !

Quand tu m’oublies, tu cherches à retrouver cet état, comme tu le peux, avec pour référence les codes de ton monde.

Pour assouvir ce besoin, tu utilises toutes sortes de stratégies. Celles-ci visant à réunir les conditions qui vont, peut-être, te permettre d’y correspondre, dans l’avenir.

Moi : Ca fait beaucoup de suppositions, en effet.

Soi : Je ne te le fais pas dire. Tu t’infliges le devoir d’être, apparemment, parfait, par peur de représailles éventuelles de ton entourage. Sache que tu as tout à fait le droit de te sentir parfait comme tu es.

Permets-toi d’être satisfait, maintenant !

Sinon, tu cours après ce qui n’existe pas, dans un temps qui n’existe pas. Tu cours après ce qui est déjà là ! Et tu ne peux le voir qu’en arrêtant de courir après …

Moi : Euh, j’ai le cerveau qui bug un peu, là ! J’ai les neurones qui s’entrechoquent !

Soi : Encore une très bonne nouvelle !!!

Moi : Ah ouais ? Tu trouves ?

Soi : En fait, il ne bug pas, il s’arrête de buger, au contraire ! Lui qui a l’habitude d’être en surrégime. Là, il retrouve enfin son fonctionnement naturel, son état originel. Calme. Paisible. Rassuré. Il sait maintenant qu’il n’a aucun besoin de chercher quoique ce soit, d’atteindre quoique ce soit.

Il est apaisé par notre discussion, de cœur à cœur. Comme si l’espace-temps s’était rétrécit à sa plus simple expression : L’Instant. Ici.
Contemplant juste ce qui se présente, ce qui est.

Moi : Ca lui fait des vacances !

Soi : Il en avait besoin, c’est sûr !

Maintenant que ta tête est pleine … de vide, il ne parasite plus ton cœur. Celui-ci peut recevoir mon écho sans être déformé à outrance, comme il l’est d’habitude. Ton cœur M’entend. Ton cœur S’entend.

Tu entends ça ? Ton cœur … sans … temps.
Le cœur ne vit que l’Instant. Tout le temps.


Moi : Oui, j’ai bien entendu. Le cerveau est remis à sa place.

Soi : Oui, sa place optimale, au service du cœur… C’est un travail d’équipe où chacun fait ce qu’il a à faire, suivant ses compétences.

Moi : C’est lui le capitaine, alors ?

Soi : Oui, et Je suis l’entraîneur.

Moi : Dis, on peut reparler de la perfection ? C’est tellement bon de s’entendre dire qu’on est parfait, tel quel.

Soi : Eh oui. C’est bon, hein, d’être aimé ?!

Moi : Y’a pas mieux !

Soi : Ex aequo avec « aimer » quand même, non ?

Moi : Oui, les deux, assurément. Tu sais bien que j’ai une vie affective un peu désertique. Etre aimé, c’est ce que j’aimerais goûter en ce moment. Aimer, c’est pas tellement difficile pour moi.

Soi : Par contre, l’affirmer, t’affirmer, ça c’est tout nouveau ! Et Je t’en félicite !

Moi : Merci ! C’est vrai que la félicité m’habite plus fréquemment depuis quelques mois. Je me rends compte que ma vie est de plus en plus jouissive. J’aime beaucoup la tournure que prennent les choses.  

Soi : Et Moi donc, c’est pas tous les jours que Je peux parler …

Moi : … à cœur ouvert ? Je l’ai tellement grand ouvert que je finis Tes phrases, tu vois ?

Soi : Essaye de finir celle-là, pour voir ! C’est … ?

Moi : C’est tout ? C’est ça le début de la phrase mystère ?

Soi : C’est … parfait, mais ça revient au même ! Tout est Parfait. On est parfaitement synchros.

Moi : Se sentir parfait est tout nouveau pour moi !
J’ai toujours vu la perfection dans la nature. Les couchers de soleil, les nuages dans le ciel, m’émerveillent. Les animaux me stupéfient. Je n’arrivais pas à la voir aussi dans ma propre nature.

Soi : La perfection est dans tes yeux, dans Mes yeux. Que tu perçoives la magnificence de quelque chose te ramène immédiatement à Ma présence, et vice versa.

Quand tu vois que la nature est en constante adaptation, en perpétuelle optimisation, c’est Moi que tu vois. L’Intelligence qui anime tout. Un processus parfait, en train de se dérouler sous tes yeux !

Moi : La beauté en plein travail !!!

Soi : Merci du compliment. Tu vois ? Moi aussi, j’aime être vu, aimé pour ce que Je suis !

Moi : On est parfaits.

Soi : Y’a juste à le reconnaître. A Se reconnaître. Et, tu le vois, c’est pas si difficile !

Moi : Non. En tout cas, sur l’instant. Demain est un autre jour …

Soi : … ou Je serai toujours présent, dans tout ce que tu percevras. Et tu seras toujours parfaitement en train de te parfaire, pour le plus grand plaisir de Mes yeux !

Soi : Petit coquin.

Moi : Quoi ? Moi ? Qu’est-ce qu’il y a ? Un problème ?

Soi : Je te vois, petit malin, en train de supposer que, demain, ça risque d’être plus dur que maintenant. Tu peux essayer de compliquer les choses, mais sache que ça sera toujours aussi simple que tu viens de le vivre.

Juste un petit rappel, comme tu Me l’a demandé !

Moi : Ca fait pas de mal ! Merci ! J’ai un peu dérivé vers le doute, c’est vrai, mais je vois qu’il est de moins en moins présent dans ma vie en général.

Soi : … au fur et à mesure qu’on se rapproche l’un de l’autre.

Moi : Oui, Tu m’inspires la confiance.

Soi : Et Toi, tu M’inspires confiance !

Moi : Ah, c’est beau, la famille !

Soi : C’est l’Amour, mon gars !!! Simple. Sans chichi.

Moi : Quand j’éprouve ça, cette tendresse énorme entre nous deux, je me rends compte de la perfection du moment.

Soi : Eh oui, la perfection est un mouvement qui est toujours là. Sans arrêt, dans le temps, et dans l’espace.

Moi : J’ai l’impression que je la vois mieux quand mon regard est paisible et aimant !

Soi : Tu m’étonnes ! A ce moment-là, ton regard ne la déguise plus. Ta vision s’éclaircit, et laisse paraître ce qui est, simplement.

Elle est là, Je suis là, derrière tous les évènements, ceux qui te sont agréables, comme ceux qui te sont douloureux. Toutes les tragédies sont dues à des aspects de Moi qui se sont perdus et qui cherchent leur chemin. Tous les moments où la grâce est là, sont des moments de retrouvailles entre Nous deux.

De Ma perspective, Tout est perfection en chemin.

Moi : On s’arrête là pour ce soir ? Sur cette touche d’amour, parfait ?

Soi : Sous cette douche d’Amour ? Parfait pour passer une très bonne nuit !

Moi : Rigolo, va !

Soi : Je fais de Mon mieux !

Moi : T’as mangé un clown ? Un clown avarié, non ?

Soi : C’est ça la spiritualité, frérot ! Légèreté, profondeur, tout se confond.

Moi : A plus tard, mon frère adoré qui a le même humour que moi et que j’adores !

Soi : Bonne nuit, Mon ïan …









mercredi 24 février 2016

Episode 4 : Noms



Moi : Salut ! J’ai pas mal de questions pour Toi !

Soi : « Qui ? »

Moi : Qui quoi ?

Soi : C’est la seule réponse.

Moi : Comment ça ?

Soi : Qui se pose ces questions ?
         Qui cherche des réponses ?
         Qui est au centre de toutes tes questions ?
         Qui est satisfait ou insatisfait ?

En voilà des questions intéressantes, tu trouves pas ?

Moi : En tout cas, on dirait que ça t’intéresse, Toi ! Tu vas t’empresser de m’en dire plus, j’imagine …

Soi : Si tu me le demandes si gentiment ! Allons-y !

Moi : Ca va faire référence à La fameuse question « Qui suis-je », non ?

Soi : Exactement ! Sacrée question, hein ? Tu as pu, en te posant très sincèrement cette question, te rendre compte du Silence Vivant qui t’habitait en profondeur. Juste ?

Moi : Oui, oui …  J’aurais plutôt dit « la Vie silencieuse » mais bon …

Soi : Ca peut être la « Conscience ronronnante » aussi !...

Moi : Ou encore « La vie qui bourdonne », ou « La vie qui frétille », non ?

Soi : La Vie, quoi ! La liste des noms qu’on me donne est infinie, tu t’en doutes. Malgré leur nombre, les étiquettes sont des habits dans lesquels Je Me sens un peu étriqué. Ils ont tendance à me boudiner, à me restreindre, à filtrer ma lumière, à atténuer mon éclat !

D’ordinaire, ceux qui me connaissent depuis longtemps me nomment par l’inverse, exemple :
Je serais « Le Sans-forme » tandis que toi tu symboliserais « La forme ». Je serais « l’Absolu » et toi « le relatif »,
« l’Essence » et toi « l’existence ».

Bref, tous les noms sont bons et, en même temps, aucun ne me correspond vraiment, puisque Je suis là où les noms ne suffisent plus.

Les mots font partie de la forme, limités par nature, aussi ne sont-ils pas en mesure de rendre compte de ce que Je suis, illimité. Ce quelque chose qui n’a pas de forme mais qui, pourtant, est bien là. On peut s’apercevoir de cette présence en laissant émerger la « non-réponse » à la question « Qui suis-je ? ». Une simple réponse silencieuse.

Tu ne peux me contacter intimement qu’en arrêtant de chercher à me nommer. Il est impossible de Me donner un nom sans Me travestir, ne serait-ce qu’un peu. Ceci étant dit, Je ne suis pas contre me déguiser de temps en temps !

Moi : Je peux t’appeler « Dieu » alors ?

Soi : Fais comme bon te semble ! Certains le font, en effet, parfois même sans m’avoir parler en direct ! Juste par ouï dire. Cela ouvre évidemment la porte à toutes sortes de spéculations fallacieuses, et aux dérives qui en découlent. D’autres me baptisent ainsi pour essayer de parler de Moi comme ils le peuvent, mais sans être dupes du caractère limitatif des mots. Voilà l’exemple typique de nom auquel on peut attribuer des qualificatifs, alors que Je suis «l’Inqualifiable ». Les mots servent à décrire, aussi sont-ils impuissants face à l’indescriptible.

En vérité, Je ne suis « que » la Vie.

Avec tout ce que tu peux imaginer et mettre dans ce « fourre tout ».
Une catégorie tellement vaste qu’elle englobe tout. Pas seulement l’existence vécue entre l’instant de ta conception et ta mort, mais aussi le Principe qui anime l’existence de toute chose, y compris de l’espace et du temps.

Je suis l’Essence qui permet que tout existe.

Tu peux m’appeler « Tout ».
Tu peux aussi m’appeler « Rien », puisqu’il n’y a pas de mots qui puissent rendre compte de ce que Je suis vraiment.

Moi : Ca va, t’arrives quand même bien à te décrire, malgré tout !

Soi : Sûrement parce que c’est toi qui me traduit, et que tu manies pas trop mal ta langue !

Tu peux même m’appeler « On », puisque c’est indéfini. C’est un titre parfait pour « l’Indéfinissable » !

Moi : J’avais plutôt l’habitude de dire que « On est un con. » mais ça me plait encore plus.

Soi : Vu que tu peux me retrouver partout, Je suis aussi « le con de service » que tu croises au coin de la rue, ou à ton bureau, si t’en avais un !

Moi : Et donc, au fond, je n’ai pas de nom, moi non plus ?

Soi : Cherche !

Moi : Comment ça ?

Soi : Cherche, maintenant, dans le silence que tu as contacté, s’il y a une réponse à cela.

Moi : Ok.

Moi : …

Moi : …

Soi : Alors ?

Moi : Oui, j’ai trouvé !

Soi : Ah oui ? Qu’est-ce que c’est ?

Moi : Ben … Depuis cette espace silencieux, je n’en ai absolument rien à foutre !!! Tout me va !

Soi : Aah, bravo !!! Là, tu laisses place à la perspective divine !

Tu vois comme toutes les questions s’effondrent quand tu goûtes cet état ? La majorité de celles-ci forment un bruit de fond dans ton esprit. Il semble t’empêcher d’entendre le silence or, il n’en est rien. Tu peux y revenir maintenant et à chaque instant, à condition que tu te souviennes qu’il est là, derrière tout ce brouhaha. Il te suffit de faire une pause et de revenir à ton état naturel : Moi.

Moi : Oui, je vois. C’est comme un rendez-vous silencieux avec Toi. Je n’ai pas eu de réponses mais mon besoin d’avoir celles-ci s’est estompé.

Soi : Ca soulage, hein ? Depuis cet espace de paix, tu t’offres une perspective infinie sur tout ce qui te tracassait, le rendant obsolète. Ca ne te sert plus à rien car toutes tes projections mentales n’ont plus court à cet endroit-là. Ton besoin de savoir est assouvi par la Connaissance directe de ce qui se passe au fond de toi. D’un coup, tu es rassasié !

Moi : Pourtant il faut bien que je me projette un peu pour subvenir à mes besoins vitaux ?

Soi : L’un n’empêche pas l’autre. Tout dépend de la source des projections.

Est-ce que c’est toi, quand tu te soucies de ce qui peut t’arriver et que, donc, tu essaies de contrôler l’issue des évènements ?

Ou bien s’agit-il de toi, quand tu as confiance en ta capacité de te débrouiller dans n’importe quelle situation, parce que tu es conscient de ce que tu es en profondeur ?

Moi : Je vois, il ne s’agit pas d’insouciance, de naïveté, mais d’une assurance qui devrait être naturelle.

Soi : Elle l’est, naturelle. Mais vu que tu as tendance à oublier ce simple fait, tu as passé une bonne partie de ta vie à chercher à être rassuré. Ce faisant, tu dissimulais de plus en plus ta joie de créer derrière le paravent de tes peurs. Ainsi Passé et Futur ont pris le pas sur le seul moment dont tu disposes en vérité : le Présent.

Moi : Je me souviens bien quand, à l’école, on nous parlait de l’avenir et de ses risques, en particulier le chômage.

Soi : Je me souviens de la frousse qui t’envahissait en écoutant ces discours ! Evidemment, les profs et le système scolaire ne sont pas exempts de craintes. Pour te protéger et te rendre à même d’affronter ce monde, tes éducateurs semblent mener une guerre contre l’insouciance.

La peur de l’avenir était déjà bien présente, encore plus près, dans ta famille. Te souviens-tu de ce qu’il semblait falloir faire pour mériter l’amour de tes parents ? Comment se tenir ? Comment parler ? Quand se taire ?

Moi : Pas vraiment, mais je me rappelle bien les engueulades qui s’en suivait si je ne me comportais pas comme il le fallait. Ca laisse des marques, au sens propre et au figuré.

Soi : Es-tu en paix avec ça ?

Moi : Oui. J’ai compris, depuis, qu’ils exprimaient beaucoup plus facilement leurs peurs que leur amour. Je ne peux pas les blâmer d’avoir peur.

Soi : C’est beau, cette compréhension, et ça soulage, de ne pas leur en vouloir.

Moi : Oui, je suis conscient qu’ils ont fait ce qu’ils ont pu, avec les moyens qu’ils avaient à ces moments-là.

Soi : Chaque être humain est, en effet, enclin à faire tout ce qu’il fait dans un seul et unique but finalement, être rassuré, et son entourage en fait les frais. Les peurs et les conditionnements de chacun se retrouvent ainsi projetés dans le fonctionnement de la société et de la civilisation mondiale.

Moi : Et on se retrouve au milieu d’un beau bordel !!!

Soi : Où chacun tend à se sentir en sécurité, en paix, aimé. De toutes les manières imaginables.

Moi : Oui, on voit bien que, pour certains, l’attaque est la meilleure défense !

Soi : En cherchant dans l’avenir ce qu’ils ne trouvent pas dans le présent …  Ca ne te rappelle pas quelqu’un ?

Moi : Ben si, moi ! Si je comprends bien, tout le monde est dans le jus parce qu’on a du mal à être présent, consciemment ?

Soi : Eh oui, on fait la guerre pour avoir la paix. La paix qui est déjà là, dans l’instant, mais qu’on ignore.

Moi : Sur ces belles paroles, je te laisse jusqu’à la prochaine fois. Merci frérot ! A bientôt !

Soi : A tout de suite !!!...

lundi 22 février 2016

Episode 3 : Entrée dans le Vif du sujet




Moi : Salut Toi ! Bon, alors, tu m’as donné le titre mais …

Soi : Ce n’est peut-être pas la peine de faire semblant que tu ne connais pas la suite, non ?  On est entre nous, pas la peine de feindre quoi que ce soit. Ok ?

Moi : Ok. Donc, tu vas me parler de la façon la plus simple, la plus directe, de te ressentir, de t’entendre ? C’est ça ?

Soi : Oui, et tu peux t’y employer à n’importe quel moment. Je te répondrais toujours, tant que tu décrocheras le combiné bien sûr !

Moi : Bien sûr ! Je me suis déjà aperçu que c’était bien le cas. Merci d’être toujours là pour moi !

Soi : Même si Je le voulais, Je ne pourrais pas être ailleurs ! Tu n’existes pas sans que Je sois là.
Je suis ton Essence. Tu es Mon existence.

Moi : Evidemment, de ce point de vue-là, ça ne dépend que de moi d’accepter de t’entendre … ou pas !

Soi : Oui, on peut dire ça. Ca ne dépend que de toi de M’accepter … ou pas !
Tout en sachant que ce n’est pas le seul moyen pour Moi de te contacter mais c’est le seul moyen pour toi de me sentir véritablement.

Ce ne sont pas des mots que tu vas entendre.

Moi : Ah bon ? Pas de petite voix genre Jimini Cricket alors ?

Soi : Non, moi Je suis plus du genre silencieux. Ce sont des idées qui jailliront, avec plus ou moins de puissance, d’intensité, de durée. Plus ou moins de clarté.
Tu les traduiras en concepts comme tu le pourras, avec tes propres mots, avec tes moyens de l’instant, comme tu le fais actuellement.

Moi : Ok. Bon, on y va ? J’ai hâte !

Soi : Je sais bien.
T’es prêt pour une petite lapalissade ?

Moi : J’adore ça !

Soi : C’est la question qui est débattue depuis la nuit des temps. Elle est la même pour tout le monde, cependant la réponse est propre à chacun, suivant sa connexion avec Moi :
« Qui suis-je ? » ...

Moi : On dirait « Question pour un champion » !

Soi : C’est tout à fait le cas ! Tu n’es qu’un champion qui s’ignore !

Moi : Merci frérot ! Alors, Ta question, est-ce que c’est : « Qui es-tu, Toi ? »  ou « Qui suis-je, moi ? »

Soi : Intéressant. Tu soulèves la même sempiternelle question que les religieux et les philosophes !
Les religieux cherchent à connaître Dieu, les philosophes à se connaître soi. Les uns cherchant la réponse à leur question à l’extérieur, et les autres la cherchant à l’intérieur. Au bout du compte, il s’avère que ce sont deux chemins différents pour arriver à la même source. 
L’Un n’allant pas sans l’autre. Comme nous deux !

Moi : Comme la fumée sans le feu, la plante sans la graine, l’enfant sans sa maman ?

Soi : Exact. Maintenant, je t’engage à te poser cette simple question, qui est-tu ? Qui est ce « Je » autour duquel tourne apparemment ton monde ?

Moi : Qui suis-je ?... Il faut trouver une réponse ?

Soi : Non, pas vraiment. Il n’y a rien à devoir faire, pas d’obligation à honorer. Il s’agit juste de s’amuser avec cette question. Te laisser porté par elle et voir où elle t’emmène.
Je t’invite à y participer comme à un jeu, une chasse au trésor au cours de laquelle tu profites du plaisir de la découverte, ne sachant pas à l’avance ce que tu vas trouver.

Moi : Qui … suis … je …?

Soi : Bon début. Ralentir est le premier pas à effectuer pour descendre l’escalier vers Soi.

Moi : Je suis ... moi … Ïan.

Soi : Oui. Mais encore ?

Moi : Je suis … l’enfant de mes parents.

Soi : Oui. Quoi d’autre ?

Moi : Je suis … un esprit … un corps …

Soi : Encore plus profondément. T’es sur la bonne voie. Continue …

Moi : Je … suis … une âme ?

Soi : C’est pas encore tout à fait ça … ne t’arrête pas là …

Moi : Je … suis…

Soi : Là … tu y es presque … Tu commences à sentir la détente qu’il y a dans cette simple expression : Je suis …

Moi : Je …

Soi : Vas-y, vas-y ! Découvre-Toi …

Moi : …

Soi : Ouvre-toi ...

Moi : …

Moi : … 

Moi : …

Moi : Oh putain ! C’est ça ? Simplement ça ? Ce ouf de soulagement ?

Soi : Ben oui, tu voulais que ça soit plus compliqué ?

Moi : Non … bien sûr, mais je croyais que…

Soi : C’est bien ça le hic ! Les croyances, de toutes les sortes, peuvent te libérer d’une certaine prison à un moment, et t’emprisonner à un autre moment.

Quand tu les laisses momentanément de côté, tu t’aperçois, tu ressens, que la réponse est en deçà de tout ça.

Arrive alors le même soulagement que tu ressens quand le ventilateur de ton ordinateur s’éteint, après t’avoir rabâché le même son toute la journée. T’étant habitué, tu croyais tellement profondément que le sifflement du ventilo faisait partie du silence que tu le percevais comme cela. Jusqu’à ce que tu re-goûte au Silence intégral.

Et si tu pouvais vivre sans ce bruit incessant, mais avec le doux ronronnement du Vivant, qu’est-ce que t’en dirais ?

Moi : Ben je signe, tout de suite !

Soi : Tu peux, oui, c’est un placement sûr. Eh oui ! Magie de la vie : c’est toi qui fait tout ça ! Bien plus puissant que tu ne le crois sur ce que tu perçois, tu as le doigt sur l’interrupteur et tu l’avais oublié.
Mais Je suis là.
Pas loin.
Derrière…

On ne peut s’étreindre qu’en s’abandonnant l’un à l’autre.
Mes bras sont toujours ouverts…
Tu seras toujours mon meilleur compagnon …

Moi : Et là, on s’est bien pris dans les bras, je T’ai bien ressenti … même si c’est un peu flou …

Soi : Tu n‘as pas besoin de mettre des mots dessus. Savoure …

Moi : ….

Moi : …. Silence …. Vivant … sont les seuls mots qui me viennent … comme un ruisseau qui coule silencieusement …

Soi : C’est bien Moi ! Goûte encore …

Moi : …… je n’ai plus envie de parler, comme si j’altérais la qualité de ce qui est goûté … rien qu’en y pensant …

Soi : Je n’aurais pas mieux dit. En effet, les pensées freinent ta sensation … de ce qui est… au fond…

Moi : …

Moi : …

Moi : …

Soi : C’est bon, hein ?...

Moi : … Attends … encore un peu … s'il te plait …

Soi : Gourmand, va ! T’inquiète, c’est à ta disposition, à volonté, n’importe quand …

Moi : …

Soi : Ca fait du bien de se sentir profondément vivant …

Moi : Mmmm … Ooooh que oui !
Le meilleur nectar auquel j’ai pu m’abreuver !...

Soi : Bon. Nickel. Et tu sais maintenant du plus profond de toi qu’il est possible d’y revenir à l’instant où tu le souhaites. C’est pas une bonne nouvelle, ça ?

Moi : Une très bonne nouvelle ! Merveilleuse même ! Mais, si c’est si simple, pourquoi tant de gens se sont cassées les dents sur cette interrogation ?

Soi : Ils se sont heurtés à leur(s) propre(s) croyance(s). C’est tellement simple que ça peut paraître compliqué.
Entendons-nous bien, il est nécessaire, pour avoir conscience de la simple et profonde réalité, de passer à travers les croyances qu’on peut avoir à propos de ce que « je » est et de ce que « je » n’est pas.

Le chemin que tu as parcouru en quelques instants t’a été rendu assez simple car tu as accepté de dépasser les réponses, sous formes de mots, de pensées, que tu pouvais avoir. Ce qui apparaît est la simple réalité dissimulée sous les croyances apparentes.
C’est un chemin sans distance dont la durée dépend de ton abandon à ce qui est.

Certains sont encore en train de se faire les dents dessus puisqu’ils s’accrochent à « trouver une réponse ».
Or, tout l’intérêt de cette question, c’est d’amener justement là où il n’y a pas de mots. Donc, pas de réponse sous forme de pensées, mais en forme de ressenti, corporel, physique. Subtil mais néanmoins réel. A cet endroit-là, il n’y a pas d’explication mais une implication certaine. Je suis Là.
D’ailleurs, ce n’est pas vraiment un endroit mais plutôt un envers, l’envers du décor. Au-delà du miroir des apparences de ton existence.

Moi : Eh ben. Ca en fait, des révélations ! J’espère que je m’en souviendrai le plus souvent possible.

Soi : Je suis là, si tu le demandes, pour te rappeler à l’ordre, pour te rappeler que tu as un centre et que tu peux t’y référer. Que tu es Le centre de Ta vie !

Moi : Ok, alors je te le demande ! Maintenant et pour le reste de ma vie. Je me doute bien que, quand je serai en proie à certaines émotions, j’aurai plus de difficultés à faire ce chemin. Même s’il est simple.

Soi : Oui, c’est simple, mais pas forcément facile.

Ca dépend de ta capacité du moment à lâcher ce à quoi tu t’accroches sans le savoir. Ne t’inquiète pas. Ca se fera au fur et à mesure, sans que tu n’aies l’impression d’y travailler.

Autre chose : tu n’es pas forcément « la proie » de tes émotions, elles ne sont rien si tu n’es pas là pour leur permettre d’exister. Tout comme les mots sur l’écran d’ordinateur ne peuvent être là sans lui, elles sont dépendantes de ton existence.

Elles ne sont ni plus ni moins que des nuages qui voilent la lumière du soleil quand tu es au sol mais qui ne voilent plus rien quand tu es en avion, plus proche du soleil. De ce point de vue, tu peux voir les nuages aussi bien que le soleil.
Et, Dieu, que les nuages sont beaux quand ils sont éclairés par le soleil !

Moi : C’est génial ! Génialement simple.

Soi : Je ne te le fais pas dire.

Moi : Ca me fait l’effet d’avoir finalement trouvé la solution d’une devinette que je cherchais à résoudre depuis une éternité. Et c’était là, juste sous mes yeux.

Soi : Eh oui, la devinette suprême ! Après laquelle chacun court, du président au mendiant, en passant par la star de télé-réalité … qu’il le sache ou non. 

Moi : Si j’essaie de raconter ça, je vais passer pour un farfelu !

Soi : Parfois, oui.

Moi : Les gens ne comprendront pas !

Soi : Ca tombe bien, ce n’est pas quelque chose à comprendre !
Seulement une expérience à ressentir, dans laquelle on peut s’immerger, éprouver de la détente, de la paix.

Moi : J’ai bien senti ce relâchement, en effet.

Soi : Si ça peut te rassurer, tu n’es qu’un portier du Grand Hôtel de Soi. Joli, non ?

Moi : Oui, je me vois bien dire : « Eh ! T’as vu ? Y’a une porte là ! Attends, je vais l’ouvrir … Wouah ! Oh putain !... Tu vas pas y croire !... »

Soi : C’est Le mot ! Bien vu mon gars, c’est exactement ça.
Et tu n’as aucune obligation de faire entrer qui que ce soit.
Aucune théorie à faire valoir.
Aucune pression d’aucune part, si tu es en train d’expérimenter ce dont tu parles.

Moi : Juste pour le plaisir alors ?

Soi : Oui ! La joie d’être, simplement. Ce que tu vivais depuis des années en ermite, caché dans ta grotte en milieu citadin, tu peux le vivre dorénavant avec les autres. Le plaisir de ce partage vaut tout l’or du monde.

Moi : Et avant, je me nourrissais d’argent. C’est ça Ton sous-entendu ?

Soi : Tu l’as bien entendu. C’est tout à fait ça. Juste en dessous. La médaille d’argent.
L’humilité du deuxième. Celui qui rêvait de la plus haute marche du podium mais qui, bon gré, mal gré, se contente de la seconde place.
Maintenant, il est temps que tu savoures cette délicieuse qualité qu’est l’expression de Soi, dans l’humilité et l’affirmation. Celle de sentir, avec une profonde justesse, ce qui est au plus profond de toi.
Ta véritable place.
Ta seule place. Puisque c’est la Mienne.
Je suis.

Autre chose, il est clair pour moi (évidemment, vu que c’est Moi) que « ne pas avoir d’argent » a été un refuge pour éclipser les relations sociales, trop difficiles à gérer pour toi.
Sans expression de Soi, dur de s’affirmer.
Sans affirmation de Soi, l’expression est difficile.
Pourtant, et tu t’en rends compte maintenant, elle peut être si facile et jouissive quand tu ne fais qu’affirmer ce que tu es. Ta place. Ma place. Je suis Là.

Moi : Encore faut-il la trouver !

Soi : Je suis là pour ça, mon copain !

Moi : C’est vrai, merci !
J’ai sûrement trouvé que c’était une bonne solution, sur le moment. Après un temps certain, c’est devenu assez bouillant. La cocotte-minute montait en pression et je n’avais qu’une solution, la libérer. Sortir de mon enclave.

Soi : Et te voilà, en train de livrer ce dialogue intérieur à qui voudra bien l’entendre, résolu à ne plus être esclave de ton périmètre de sécurité.
Le temps passé à M’explorer sans le savoir n’a pas été vain. Le dialogue a eu le temps de mûrir, pendant ces années-là. Lui donnant ainsi la clarté que tu gardais dans l’obscurité, à l’intérieur. Comme un précieux cadeau dont personne n’aurait été digne, toi le premier … En commençant à le partager, tu as pu te rendre compte que le sujet parle à tout le monde.

La Révélation de Soi touche chacun.
Non pas une révélation divine dont tu aurais été le chanceux témoin. Quoique.
Mais plutôt, comme en photographie, la révélation d’une chose déjà présente mais qu’on ne voyait pas. Jusqu’à ce qu’elle saute aux yeux, claire et nette. A cet instant-là, tu es le témoin de Toi-même.

Tout le monde ayant sa propre chambre noire, il appartient à celui qui a la clef de développer lui-même son propre négatif. Personne ne le fera à sa place, pas même moi ! C’est à l’entière discrétion du maître des lieux.

Pour autant cela ne demande pas tant d’effort que l’on croie, juste de la bonne volonté, tu t’en es bien aperçu.

Moi : Encore faut-il qu’il soit au courant de l’existence de cette pièce. Et qu’il ne l’ai pas transformée en bunker !!!

Soi : A un moment donné, celle-ci sera découverte, forcément. Finalement, il n’y a pas d’autre endroit à découvrir.
En explorant le monde entier et toutes ses merveilles, tu parcours le chemin de retour à toi-même.
En expérimentant l’extérieur, tu voyages à l’intérieur.
Tous les chemins mènent chez Soi.

Qu’ils paraissent longs, difficiles ou chaotiques n’empêche en rien que Je sois là, en chacun. Lui permettant avec délectation de parcourir le chemin pour me retrouver, en s’égarant.

Au fur et à mesure des désillusions du monde, on se rend bien compte que celui-ci est incapable d’épancher la soif de complétude qui anime chacun. Le voile entre extérieur et intérieur se dissipe peu à peu et l’on assiste à la rencontre entre soi et Soi. Ici commence la danse des pôles et finit le combat des opposés.

Moi : Si j’ai bien compris, il n’est nul besoin de s’aventurer dans le monde extérieur pour trouver ce qui est ?

Soi : Je vois bien que ta facette « oisif » cherche à se disculper. Je te rappelle qu’il n’est nul besoin de faire quoique ce soit pour se trouver. Seulement accepter de s’abandonner à Soi. En conséquence, tu peux aussi bien être ermite dans une cabane au fond des bois que PDG de multinationale, en passant par journaliste voyageant à travers le globe, cela ne fait aucune différence pour Moi. Je suis au cœur de chacun, et chacun peut m’y trouver, à tout moment, dans n’importe quelles conditions.

Moi : Je disais juste ça pour faire avancer le débat !

Soi : Polisson, va ! Tu vas pas me la faire ! Je sais bien ce qui se passe en toi. Je suis ton cœur. Je suis même au cœur de ton cœur, là où aucun mensonge ne peux subsister.
Je sais que tu en as marre de ne pas vivre la joie de goûter à l’extérieur. Ce n’est plus la peine de chercher à intérioriser, le travail est fait. Tu peux t’autoriser à prendre des vacances maintenant, bien méritées soit dit en passant !

Autre chose : Une petite précision, ce n’est pas un débat qui se tient ici. Je n’ai rien à défendre, rien que Je veuille que tu entendes si tu n’en as pas envie. C’est seulement à ta demande que Je Me fais entendre.

Tu m’entendras d’autant mieux que tu n’auras pas d’idées préconçues, d’a priori sur les choses dont on discute. Tu vois bien que c’est très loin d’un débat.

Moi : Ok. Ok. C’est juste … une entente fraternelle … sur un sujet qui nous tient à cœur, n’est-ce pas ?

Soi : C’est ça, Frangin ! La qualité de ton entendement dépend uniquement de celle de notre entente. Plus tu te familiariseras avec ce dialogue, mieux tu M’aimeras, mieux tu M’entendras.

Moi : Merci de cette mise au point. C’est clair maintenant.

Soi : Je t’en prie.

Moi : On arrête là pour aujourd’hui ?

Soi : En fait, Je n’arrête jamais de te parler.

Moi : Pipelette ! Ok, je stoppe l’écriture pour le moment alors, ça te va comme formulation ?

Soi : Bien sûr, tout me va ! Bisou ma poule !

Moi : Bisou. A bientôt