Salut, et bienvenue !

Salut, et bienvenue !

Je me suis longtemps posé des tas de questions sur la vie, sur ma vie. A me creuser les méninges.

Après un certain temps passé sur terre, j’ai trouvé des réponses à quelques unes de mes interrogations. Pourtant, la vie me semblait recéler bien plus de mystères que je n’avais d’explications.

Balançant continuellement entre insatisfaction et satisfaction, je ne trouvais qu’une détente provisoire, avant que quelque chose ne cloche.

Un désir profond et continuel me turlupinait : trouver comment faire pour être satisfait tout le temps. Totalement épanoui.

L’idée m’est finalement venue, après moult recherches d’informations auprès de mes pairs, de demander au premier concerné ... Moi.

Et si je discutais avec moi- même, qu’est-ce qu’il en ressortirait ?

Qu’est-ce qu’il aurait à me dire ?

C’est sur cette interrogation que débutèrent ces monologues avec Soi …

Ep. 1 : Entrée en Matière




Moi : Euh ... T’es là ?

Moi : ……..

Moi : Y’a quelqu’un ?...

Moi : Ça me ferait tout drôle de parler avec toi. C’est assez bizarre de vouloir se parler…

Soi : … à soi-même ?

Moi : Euh ... Oui... Alors c’est comme ça que ça va se passer ? Tu vas finir mes phrases ?

Soi : Ou les continuer, oui ! Et même parfois les commencer. 
En fait, c’est Moi qui t’envoie tes idées, alors bien sûr que Je sais ce que tu veux dire ! Je sais ce que tu t’apprêtes à faire, Je sais ce qui te trotte dans la tête, Je sais ce que tu as dans le cœur, Je sais aussi que ton appareil génital ne te sert pas beaucoup, en tout cas pas en relation avec quelqu’un d’autre ...
Oups !...
Fallait pas le dire ?

Moi : Hum, je vois. On est parti sur le mode humour et sans concession apparemment ?

Soi : J’étais sûr que ça te plairait ! On est fait pour s’entendre. Pour une petite note spirituelle, J’ajouterai qu’on est dans le mode amour et non scission. On est véritablement inséparables. 
Tu apprécies Ma petite pirouette poétique ?

Moi : J’aurais pas mieux fait ! Vraiment pas mal.

Soi : Je suis très content que l’on puisse discuter entre nous, à tête reposée.

Moi : A tête reposée ? Blagueur ! Très jolie celle-là aussi.
Pour laisser le cœur parler ?

Soi : Oui ! Je suis heureux que tu apprécies Mon humour. Remarque, c'est normal puisque c’est le tien. C’est tout autant ta spiritualité que la mienne. Évidemment qu'on s'entend bien, on est comme des jumeaux ! Ah, on forme un beau duo !

Rappelle-toi. 
Enfant, J’étais ton meilleur ami…

Peu à peu, tu as commencé à m’ignorer, ayant d’autres chats à fouetter sans doute.

Ça fait une éternité que je souhaitais qu’on raccroche les wagons.

Moi : Merde … C’est vrai … et je ne m’en suis pas rendu compte. Je me suis éloigné de Toi, j’ai maintenant l’impression de retrouver un ami d’enfance que je n’aurais pas vu depuis Mathusalem …

Je ressens maintenant une connivence naturelle entre nous, un amour profond. Je sens bien que tu es cher à mon cœur …

Ben, maintenant, je suis là, et je n’ai pas l’intention de t’oublier à nouveau !

Soi : C’est mignon, mais ne fais pas de promesses intenables quand même !

Moi : J’essaierai de m’y tenir, au moins.  

Soi : Cette connexion entre nous est l’état naturel, alors, ne t’inquiètes pas, Je ne serai jamais bien loin ! Je voudrais seulement te rappeler que tu M’as plus ou moins mis de côté à maintes et maintes reprises dans le passé et que Je ne t’en tiens pas rigueur ! Comme les vagues n’atterrissant pas toutes en même temps sur le rivage, il t’arrivera de partir… et de revenir à Moi, c’est certain. Je le sais. Et Je suis tout à fait d’accord avec ça.
Ça me va !

Moi : Ok ok. Bon ... cool. C’est réglé alors ? Pas de rancune ?

Soi : Aucune.

Moi : C’est vrai que je suis un peu amnésique par intermittence …

Soi : … et aussi un intermittent de la mémoire ! C’est un trait que j’aime beaucoup chez toi.

Moi : Qu’est-ce que tu veux dire par là ?

Soi : Que tu aies tendance à M’oublier nous permet au moins de pouvoir savourer nos retrouvailles.

Que tu aies tendance à oublier les souvenirs de ton existence te rapproche de ton essence : Moi.

Faire fi d’un passé qui pourrait te faire souffrir est plutôt une bonne idée de camouflage mais, de la même façon, tu te prives d’un passé qui pourrait t’enthousiasmer, c’est juste bon à savoir.

Moi : Si je te suis bien, être juste ici et maintenant me permettrait d’être en relation directe avec Toi, et pas avec le moi du souvenir, alourdi par des émotions négatives ou porté par des émotions positives. C’est ça ?

Soi : C’est ça. Le « moi du temps » à tendance à se tromper lui-même sur ce qui est réellement, dans l’instant.  Il interprète le présent en fonction de ses prévisions sur le futur, basées elles-mêmes sur ses appréciations du passé. Je te dis pas le bordel !

Alors que Moi, Je suis là, simplement, dans le seul endroit qui est. Maintenant.
Juste … là !

Dans les faits, nous n’avons jamais été séparés l’Un de l’autre.

Que tu ouvres les yeux sur ce qui est en train de se passer est la seule différence. Et ces yeux, tu les ouvres petit à petit parce que ça fait un bail que Je fais ce qu’il faut pour que tu M’entendes.

J’étais là tout au long de ton histoire. J’ai tout suivi, Je n’en n’ai pas raté une miette.

J’étais là quand tu t’es fait refusé un bisou par une petite fille de ta maternelle.

J’étais là quand tu attendais impatiemment le jeudi pour voir arriver ton « Mickey-parade » préféré, et que tu commençais à te délecter tôt le matin, en attendant impatiemment le facteur.

J’étais là quand tu « lisais » les catalogues, d’une seule main …

J’étais aussi là quand ta mère avait un peu la main lourde.
Quand ton père usait du martinet.
Quand tu ne comprenais pas les leçons scolaires.
Que tu faisais du sport en maudissant ton corps d’être si merdique. Que tu te maudissais de ne pas être à la hauteur…

Et Je suis encore là quand tu t’en veux parce que tu continues à te goinfrer, alors que tu n’as plus faim…

J’ai tout le temps été là, et Je ne serai jamais ailleurs qu’avec toi.

Je ne t’ai jamais quitté.
Tu ne M’as jamais quitté.
Tu M’avais juste un peu perdu de vue, c’est tout …

Ça me fait énormément plaisir qu’on puisse communiquer.
Je suis content que tu sortes de ta réserve.

Moi : Heu … Dis-moi… Si Tu aimes autant que moi les jeux de mots, je suppose que Tu utiliseras des termes à multiples sens tout au long de notre discussion. Comme ici : « réserve » , ou tout à l’heure : « à tête reposée » ?

Soi : Bien entendu mon gars ! Il ne pourrait vraiment pas en être autrement. J’ai tellement de choses à dire et si peu de mots pour les exprimer.

Moi : Là, est-ce une allusion au fait que je sois réservé ?

Soi : Oui, bien sûr. Mais tu te rapproches de Moi. C’est un des premiers pas avant que tu ne te rapproches encore un peu du monde extérieur.

La connexion interne (entre toi et Moi) se verra dans les connexions externes (entre toi et les autres, le monde que tu vois).

Du fond de ta grotte, tu n’a vu pour l’instant qu’une petite partie de ce que Je suis. Tu n’as pas trouvé que c’était un peu limité, comme expérience, « seul dans ma grotte », non ? Je te propose de vivre et d’expérimenter l’illimité ! Rien que ça.

Pour expérimenter l’illimité, il te faut tout d’abord sortir de tes limites et passer par le monde, bien sûr, puisqu’il est le réservoir de toute sorte d’expérience et fait sans arrêt écho avec toi, c'est ton meilleur guide !

On verra ça de mieux en mieux à mesure que l’on avancera dans ce dialogue.

Ce que je peux te dire pour l’instant est que, de Mon point de vue du dedans, Je ne vois que Moi au dehors, en miroir. Il n’y a donc pas vraiment d’extérieur à Moi, à part dans les apparences. Je suis tout cela. Je ne suis que la Vie qui s’expérimente à travers toutes ses facettes…

D’ailleurs, j'en profites pour te dire que tu es une très très belle boule à facettes ! Il serait peut-être temps de profiter de la lumière, non ?

Moi : J'y travaille. J'y travaille. C'est sûr que chez moi, on dirait qu'on veille un mort tellement c'est tamisé ... 


Soi : C'est pas Moi qui l'ai dit !

Moi : Merci de te préoccuper de mon bien-être ! Ça me fait plaisir. 
J’aime qu’on m’aime !

Soi : Ça tombe bien, Amour est Mon deuxième prénom, avec Paix.

Ceci étant dit, je suis tout autant ta partie vivifiante. Ta part amoureuse.

Celle-là même qui jaillit en toi lorsque tu es amoureux.
Qui t’inspire quand tu es motivé par quelque chose.
C’est Moi aussi le poil à gratter qui te démange quand ta vie ne te convient pas.

Ce qui M’émeut le plus, c’est lorsque tu es en joie d’expérimenter, heureux de vivre ce que tu es en train de vivre.
Que tu t’amuses.
Que tu prends du plaisir à être vivant.
Que tu transformes ton propre mélodrame en conte philosophique.

Moi : Comme un alchimiste le plomb en or ?

Soi : Oui, tu es la Grande Oeuvre de ta vie !

Moi : Cette discussion promet d’être diablement intéressante mais, là, on peut reprendre plus tard ?
J’ai vraiment trop mal au dos sur cette chaise !

Soi : Bien entendu frérot ! Ce n’est pas la prison ici ! Espace de liberté totale sans conséquence d’être moins aimé si tu enfreins des règles.
Avec Moi, il n’y a pas de règle.
C’est peut-être la seule loi dont tu devrais te souvenir.

Sois certain que tu ne pourrais rien faire qui engendrerait que je t’aime moins. Inversement, tu n’as rien à faire pour que je t’aime plus. Tu es déjà immensément câliné par mon amour, quoiqu’il en soit !

Si tu veux le sentir, et je sais que c’est le cas, laisse-le simplement arriver à toi comme tu as commencé à le faire.

Je sais bien que tu as été habitué à recevoir l’amour sous conditions. Celle d’être irréprochable, celle de ne pas faire de vagues, celle de ne pas discréditer ta famille, tes proches. A le demander, voire à le mendier, auprès de tes parents comme du monde en général.
Et si, au lieu d’aller le chercher, ce que tu fais depuis si longtemps, il n’y avait qu’à le laisser jaillir en toi ?

Et si tout l’amour du monde ne demandait que ça ? Tournant désespérément autour de toi, mettant quelques fois le pied en travers de la porte, en sachant qu’un jour ou l’autre, tu daignerais enfin le laisser entrer…

Juste accueillir…
Arrêtant de faire des efforts …
Tu as déjà commencé à accoucher de toi-même …

Rien que de les avoir entendues, je sais que tu vas t’amuser avec ces idées jusqu’à la prochaine mise en lettre.

Gros bisou mon Ian. 

Je t’aime.

A bientôt.

Moi : Moi aussi je M’aime ! A bientôt Frérot !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire