Salut, et bienvenue !

Salut, et bienvenue !

Je me suis longtemps posé des tas de questions sur la vie, sur ma vie. A me creuser les méninges.

Après un certain temps passé sur terre, j’ai trouvé des réponses à quelques unes de mes interrogations. Pourtant, la vie me semblait recéler bien plus de mystères que je n’avais d’explications.

Balançant continuellement entre insatisfaction et satisfaction, je ne trouvais qu’une détente provisoire, avant que quelque chose ne cloche.

Un désir profond et continuel me turlupinait : trouver comment faire pour être satisfait tout le temps. Totalement épanoui.

L’idée m’est finalement venue, après moult recherches d’informations auprès de mes pairs, de demander au premier concerné ... Moi.

Et si je discutais avec moi- même, qu’est-ce qu’il en ressortirait ?

Qu’est-ce qu’il aurait à me dire ?

C’est sur cette interrogation que débutèrent ces monologues avec Soi …

Ep. 6 : Temps mort





 Moi : Alors, c’est quoi cette histoire de temps ?

Soi : Ben, justement ! Le temps, c’est ce qui te permet de vivre une histoire.

Moi : Ah, ok. Bien trouvé !

Soi : C’est intéressant pour ta vision du monde de comprendre ce qui se passe quand tu rejoins le silence que Je suis. J’aime te parler de « temps mort ».

Moi : Par temps mort, tu veux dire « faire une pause » dans mon histoire ?

Soi : Tout à fait. Comme le temps mort demandé par un entraîneur dans une partie de basket. Le jeu stoppe un moment. Les joueurs s’arrêtent de courir après un ballon, respirent un bon coup, se désaltèrent, prennent un peu de recul avec leur coach, et retournent sur le terrain !

Moi : … et l’entraîneur espère qu’ils vont suivre les directives !...

Soi : Dans Mon cas, ça serait juste : « Régalez-vous !!! »
On peut dire un grand merci au temps pour permettre que le jeu puisse être joué !
Le temps permet à l’histoire d’avoir lieu.

Moi : « Lieu » ?  On va aussi parler de l’espace, si j’ai bien entendu.

Soi : Bien sûr, ils sont indissociables.

Moi : Ah ! Eux aussi ?

Soi : Oui, comme nous deux !
Quand Je t’invite à revenir à Moi, c’est une sorte de fenêtre dans l’espace-temps que Je te propose d’ouvrir.

Moi : Pour l’instant, j’ai l’impression de l’avoir seulement entrebâillée !

Soi : Pour le moment, c’est exactement ce que tu avais à faire. Trop de lumière d’un coup pourrait te faire griller les neurones !
Pianissimo …

Moi : Ok. Qui va piano va sano, c’est ça ?

Soi : Oui, laisse-toi le temps de t’acclimater. Laisse à tes sens le temps de s’accommoder à ce qu’ils découvrent.

Ce changement de perception demande une certaine période d’adaptation tellement tes habitudes de vie sont ancrées.

Laisse le nouveau arriver tranquillement…

Moi : Qu’en est-il de la fenêtre ? Ca m’intéresse !

Soi : Oh ! Tu vas être servi, t’inquiète ! C’est un gros morceau alors… ne t’étouffe pas !

Moi : Allez, vas-y ! T’aimes me faire poireauter, hein ?

Soi : Je ne te force pas ! Mais J’adore quand tu t’excites ! Si tu as retenu un tant soit peu de ce que J’ai dit dans les précédentes conversations, tu peux aisément être en paix quand tu poireautes. Non ?

Moi : …

Moi : …

Soi : Ah ! La preuve par l’exemple, ça me plait ! Je t’ai déjà dit que Je t’aimais ? A quel point Je suis fier d’être ce que tu es ?

Moi : Euh, oui, mais j’en aurais jamais assez ! Je t’en prie, continue, que je puisse m’en gargariser !

Soi : Je suis en admiration de te voir te réveiller d’un si long sommeil. Je constate qu’on est de plus en plus proche et, ça me fait énormément plaisir…

Moi : Moi aussi je suis content qu’on se rapproche, enfin ! Je T’aime !
 
Soi : Moi idem ! Bon, ceci étant exprimé, passons à …

Moi : … la suite des évènements ?

Soi : … à ta conception du temps, à ton histoire ! Dommage, bien essayé ! C’était une belle façon de le décrire.

Moi : J’aurais tenté …

Soi : Tu es prêt pour un petit schéma à visée mnémotechnique ?

Moi : Si c’est pas trop compliqué, je suis prêt.

Soi : Ok. Alors, allons-y.

Pour l’instant, tu vois ton histoire se dérouler comme une ligne. Je te propose de t’imaginer comme un point. Le point P : Présent. En Personne.

Moi : P comme présent ? Et P comme « Personne » ?

Soi : Oui. Une personne vit au présent, tout le temps.

Moi : Même quand elle pense au passé, ou au futur ?

Soi : Oui, elle y pense à partir de son esprit qui, lui, est dans le présent.

P ne vit que maintenant et se déplace dans l’espace et dans le temps.
Cet ensemble, l’Espace-Temps, représente le monde qui entoure P.
Il peut être nommé E.T. et permet que les perceptions de P soient diverses, duelles, en paires d’opposés.

Moi : Les pôles complémentaires, comme sur une pile ?

Soi : Oui, l’un ne va pas sans l’autre, là aussi !
Ces paires, diamétralement opposées, se déclinent à l’infini.

Dans l’Espace : droite ET gauche, devant ET derrière, haut ET bas,  intérieur ET extérieur, ici ET là-bas, vertical ET horizontal, etc.

Dans le Temps : passé ET futur, avant ET après, tôt ET tard, etc.

L’Histoire de P est constituée par l’ensemble des situations qui se présentent à elle quand ET se déroule.

Moi : … sous ses pieds, comme un tapis roulant ?

Soi : Oui, à part que le tapis est Tout autour de P ! Comme un géode dont tu serais le cœur.

ET permet à P de vivre une suite d’évènements, sans jamais bouger, ni dans le temps, ni dans l’espace. Temps 0. Espace 0.
ET permet ainsi à P d’avoir l’impression de se déplacer dans un film, en dimensions infinies.

Moi : Tu veux dire que je vis une sorte de fiction, de rêve ?

Soi : De Ma perspective, oui. De la tienne, comme personne, ce n’est pas une fiction, c’est ta réalité.

Moi : Tu me rassures … J’ai pas du tout l’impression de vivre dans une fiction !

Soi : En fait, tu ne vis pas dans un rêve, tu ES le rêve, MON rêve !

Moi : Euh … là, je commence à être paumé !

Soi : Ok. Allons-y doucement. Regarde. Regarde tranquillement avec Mes yeux.

Moi : Ok. Tranquillou …

Soi : Laisse le silence t’inspirer ...

Moi : …

Moi : …

Moi : Euh … j’ai une idée mais …

Soi : Exprime-là…

Moi : « Personne » est comme un masque que Tu revêt.

Soi : Oui. Comme chaque personnage dans tes rêves, à toi.

Moi : …

Moi : « ET » est aussi un masque … ou plutôt un décor … un théâtre.

Soi : Oui.

Moi : Tout ça te permet de vivre des scènes … où Tu es à la fois les personnages et le décor.

Soi : Oui, tu vois maintenant ? C’est simple, non ?

Moi : Et complexe en même temps !

Soi : Ben oui, Je ne fais jamais les choses à moitié, Je suis Tout !

Moi : Partout, et toujours … d’après ce que j’ai compris.

Soi : Oui. Je suis le paradoxe Vivant !

Moi : En même temps intérieur/extérieur, ici/là-bas, passé/avenir … ça fait beaucoup à encaisser d’un coup quand même ...

Soi : Tu veux qu’on fasse une pause, le temps de t’habituer à l’idée ?

Moi : C’est pas de refus ! Ca me parait lourd de conséquences sur ma perception du monde, du temps, et de « moi ».

Soi : Ca sera pas un luxe que ta perception soit plus légère … peut-être que le poids que tu portes sur les épaules pourrait s’amoindrir…

Moi : Là, y’a quand même de quoi m’enfermer en hôpital psychiatrique !

Soi : C’est vrai qu’au cours de l’Histoire, on en a enfermés pour beaucoup moins que ça !

Moi : Pourvu que ce ne soit pas le bûcher !

Soi : Pourtant, tout cela est cohérent, de Mon point de vue ! Et c’est ça qui est formidable, TU es capable de modifier ton point de vue, d’avoir Mon recul sur les choses.

Moi : De sortir la tête du guidon spatio-temporel ?

Soi : Oui. Tout à fait.

Tu peux rester cloîtré dans la perspective du personnage, et n’avoir qu’une vision limitée de ta réalité, prisonnier du rôle que tu as endossé.
Croyant que tu n’es que le rôle.

Moi : Dans ce cas-là, je suis un peu borgne, c’est ça ?

Soi : Oui, belle image ! Tu peux aussi voir, peu à peu, avec Mes yeux, et contempler l’aspect gigantesque et merveilleux du monde que tu perçois. Libre de te prendre pour le personnage ou pour l’acteur qui joue son rôle, sachant profondément que tu es, Je suis, les deux.

Tu souffres quand tu t’identifies uniquement à ton personnage et aux rôles que tu as acceptés de jouer, à un moment donné de ton histoire.

Cette souffrance n’est pas liée à ta condition humaine, mais à l’ignorance de ton plus grand pouvoir, naturel, inné : la modification de ta perception.

Cette souffrance n’est pas la douleur. La douleur, elle, fait partie des éléments de la scène, au même titre que ton corps, et tu ne peux faire l’économie d’aucun des deux. En tant qu’être libre, tu peux y rajouter de la souffrance ou pas.

Moi : Me prendre pour Toi ne m’empêchera pas d’avoir mal alors ?

Soi : Non. Par contre, tu en feras de moins en moins un souci. Tu constateras que ce sont juste les conditions qui te permettent d’exprimer ce que Je suis, au travers du personnage, sur cette scène. Au même titre que les pensées, les émotions, les joies, les peines …

Moi : La Vie, quoi !

Soi : Oui ! Aussi douloureuses qu’elles puissent être, Je ne m’en priverai pour rien au monde. Elles sont ce que Je suis.

Moi : Donc, en fait, tu te goûtes Toi-même ?

Soi : Oui !

Moi : Grâce à moi ?

Soi : Oui !

Moi : Je viens de comprendre ta blagounette à visée mnémotechnique : P. E.T. Te permet de Te sentir ?

Soi : Oui, c’est drôle, non ?  Et toi, tu peux te sentir en Paix quand tu sens que tu es avec Moi, que tu Me goûtes !

Moi : Assez cohérent, finalement … une fois qu’on a sorti la tête du sac, ou du guidon !... Tout se rejoint.

Soi : Ben oui, c’est tout Moi, ça ! Tout est relatif, Tout est relation !

Moi : En faisant « pause », je peux donc faire zoom avant ou arrière, élargir mon point de vue, approfondir ma vision, c’est vraiment vertigineux !

Soi : Toute la gamme, du microscopique au panoramique. Et un paradoxe de plus, un !

Moi : J’en ai un autre, de paradoxe : un petit temps mort pour découvrir la Vie …

Soi : … on y voit l’horizon à perte de vue.

Moi : C’est plutôt joli pour finir, non ?

Soi : Oui, comme un coucher de soleil !!!

Moi : Pff !!!  Sur ces belles découvertes, à plus tard Frérot. Merci.

Soi : On est deux ! Bisou Mon ïan.

Moi : Bisou Soi !...




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